Le secteur de l’industrie se raidit et la construction va mal cependant l’économie se porte bien ! Avec une croissance de 0,3% du PIB pour ce trimestre grâce aux consommateurs et aux entreprises.
Cette année, nous devrions connaitre une croissance de 1,4% contrairement à l’économie de la zone euro qui se rapproche d’une récession.
Le moteur classique de l’économie
Le consommateur est un véritable allié de l’économie belge. En effet, la Banque Nationale s’attend à ce que les ménages et leurs dépenses augmentent pour ce trimestre. La confiance des Belges se rétablie petit à petit après les menaces des factures d’énergie très élevées en 2022. Le pouvoir d’achat reste en augmentation grâce à un marché du travail solide et des salaires qui suivent l’inflation. Toutefois, les consommateurs sont plus attentifs aux prix des produits.
La surprenant vedette
Le roc de l’économie belge reste les chefs d’entreprise. Ils sont toujours prêts à investir dans la numérisation et l’automatisation en réponse aux pénuries structurelles du marché du travail. Les prix de l’énergie en constant changement et la nécessité d’écologisation du processus de production oblige les chefs d’entreprise à investir dans l’écologie et l’environnement. La Banque Nationale s’attend à une baisse dans ces investissements pour le quatrième trimestre même s’ils contribuent à la croissance. Les crédits bancaires toujours plus difficiles à obtenir mais les entreprises détiennent des réserves de liquidité importantes.
Les poches vides
L’Etat a les poches vides. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de continuer à faire rentrer de l’argent dans les caisses. Les dépenses publiques augmentent plus vite que l’inflation depuis cet été. Et cette tendance continuera sur les prochains mois. En effet les investissements publics continueront leur augmentation. Notamment au cours des élections de 2024.
L’industrie reste à la traîne
Dans cette machine économique, certains acteurs sont plus faibles comme l’industrie. En effet, le prix de l’énergie dans des secteurs énergivores leur font éprouver certaines difficultés. De plus les commandes étrangères se font plus rare dû à la croissance économique plus faible des pays voisins. Cependant, les indicateurs indiquent que le pire est derrière nous pour l’industrie manufacturière. Même si la relance est encore au ralenti d’autant que les commandes à l’exportation sont à la traîne pour le moment.
La construction se contracte
Le secteur de la construction est celui le plus touché par l’augmentation des taux d’intérêt et le ralentissement conjoncturel. Les entreprises du secteur pressentent une nouvelle diminution des commandes, pour atteindre des niveaux plus atteints depuis la crise financière de 2008 – 2009.
Une oasis dans le désert
L’’adage selon lequel si la construction se porte bien, l’économie se porte bien ne se vérifie donc pas pour l’année 2023. Les ménages, les pouvoirs publics et beaucoup d’entreprise dépensent amplement. Mais cette stratégie de croissance de dépense n’a pas encore prouvé sa valeur à long terme. Il y a une forte compétitivité des entreprises avec la hausse des salaires, ce qui pourrait se traduire ultérieurement pas une baisse à l’emploi ce qui amène à une faible croissance ou une stagnation du pouvoir d’achat. La hausse des dépenses publiques creuse encore le déficit budgétaire à un niveau insupportable. Un assainissement s’imposera inévitablement et cela aura un impact sur la croissance.
La frénésie dépensière de la Belgique se traduit également par un déficit croissant de la balance courante, les importations augmentant plus vite que les exportations. Ce déficit n’est pas encore dramatique et la Belgique dispose d’importantes réserves financières, mais il indique que nous vivons actuellement légèrement au-dessus de nos moyens. L’oasis de croissance qu’est aujourd’hui la Belgique dans la zone euro pourrait donc, dans quelques années, se transformer en désert de croissance dans la zone euro.
Source : Trends Tendance
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